Sales combines

Ce matin j'ai croisé un vieux type. Et malgré mes lectures sociales et mes principes, je l'ai presque fui (pardon). Mon cerveau, pour m'excuser, a fait une diversion (celle des correspondances), et je me suis dit que les pauvres qui faisaient la manche étaient nos zombies à nous (j'aurais dû penser lépreux, mais ça ne m'aurait pas amenée là où je suis finalement arrivée) . Des zombies aux cannibales, ça a été très rapide, et la scène de la trouvaille, sous une trappe cachée par un vieux matelais (ou une vieille porte à moitié pourrie), d'une réserve pleine de provisions, dans "La Route" de Cormac Mc Carthy, m'est revenue, presque aussi claire que le souvenir d'un rêve tout frais de la nuit. Avec une phrase d'"American Darling" : "si tu as peur de fuir, reste où tu es".

Et à 10 heures du matin et des poussières, je me suis demandée ce que je ferais, moi, si je trouvais, affamée,un abri anti-nucléaire : resterais-je, ou continuerais-je ma route ?

Après ça, j'ai eu très mal au ventre, et la journée pouvait commencer.